Un Cessna écrasé dans la forêt amazonienne, des équipes de militaires sur la piste des survivants, des autochtones qui acceptent de participer aux recherches, un père sur les nerfs, quatre jeunes de 13, 9, 4 ans et 11 mois qui sont persuadés qu’on leur en veut qu’on cherche à les tuer et désirent donc rester cachés. Tout ça sans compter sur les esprits qui rôdent dans cet endroit bien spécial… Cette aventure ne peut être qu’extraordinaire, non ?
Basé sur des faits réels qui sont produits en mai 2023, ce récit mêle aventure, survie et recherches dans un univers pour le moins dépaysant. Pour un public intermédiaire et avancé.
C’est une entreprise complexe que cette oeuvre-ci puisque l’auteur Camille Bouchard, habitué aux romans historiques ou encore ancrés dans d’autres contrées, a cette fois dû rédiger un récit en se basant sur une suite de faits détaillés et précis. Bien sûr, il y a une liberté pour rendre les pensées et les dialogues, mais ce carcan reste bien présent… et se ressent aussi à la lecture.
En fait, Camille Bouchard a divisé son récit en trois parties : l’accident, les recherches et la survie. Ça commence en force avec l’écrasement (à ne pas lire dans un avion). Ensuite, on est avec les équipes de recherche pendant un long moment, tant de repérer des traces des enfants. Et c’est là qu’il faut s’accrocher parce qu’il y a tellement de personnages que c’est complexe de se rappeler qui est qui et qu’il est difficile de s’attacher à eux. En vérité, l’intérêt de ce roman vient vraiment de la troisième partie, quand on est avec les enfants (un peu à la manière de L’explorateur qui aborde une thématique semblable, mais entièrement fictive) et que l’on découvre leur manière de penser… ce qui nous permet de comprendre pourquoi autant d’adultes ont eu tant de difficulté à les retrouver. La finale est alors émouvante et fait un lien intéressant avec l’idée des « esprits » de la forêt amazonienne. Seulement, pour arriver à la fin, il faut traverser le début, et c’est peut-être ce qui fera en sorte que certain·es auront du mal…
À noter ? Une liste des personnages rencontrés est présentée en début de roman et peut être très utile pour celles et ceux qui seraient perdu·es en cours de route.
À noter bis ? Camille Bouchard a parfois mis dans la bouche de personnages des termes erronés pour parler des autochtones, sans doute dans un souci de rendre la relation complexe entre les militaires et les Uitotos.
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