Blythe et Briggs se détestent ouvertement. Les deux ont toujours été portés à se faire des mauvais coups, mais la dernière humiliation a laissé des traces. Seulement, voilà, cet été-là, les deux se retrouvent dans les mêmes cercles de la haute société anglaise, Briggs en quête d’une femme possédant une dot lui permettant de sauver le domaine familial, Blythe en recherche d’investisseurs pour son projet de ruches. Et si dès le premier regard chacun·e sent son cœur battre follement pour l’autre, les deux sont bien déterminés à faire la paire dans le seul objectif de parvenir à leurs fins respectives. Du moins, c’est le plan…
Romance située dans le cadre invitant de l’époque victorienne en Angleterre, mais utilisant les codes des récits à la mode du jour, queerness incluse, Romance à l’anglaise propose une histoire de type « enemies to lovers » à destination d’un lectorat avancé, quoique pouvant être assez jeune étant donné l’absence de sexualité.
Je vais être très honnête : je ne pensais pas le terminer, ce bouquin. Au bout de cinquante pages, j’ai eu très envie de le lancer par la fenêtre tellement je n’en pouvais plus de lire les passages où Blythe et Briggs (parce qu’ils prennent la parole à tour de rôle) parler de l’autre en dégoulinant d’amour et de désir… tout en faisant semblant qu’ils se détestent.
En fait, ce roman, c’est le double jeu du chat et de la souris, l’un fuyant et courant après l’autre, et inversement, sans qu’on ne sache plus, au final, qui ils parviennent à leurrer (spoiler : personne). Et pourtant…
C’est peut-être le cadre de la régence anglaise. Peut-être à cause des personnages secondaires et leur queerness latente, qu’on a hâte de voir éclore, peut-être aussi parce que j’ai fini par m’attacher aux personnages malgré tout (surtout à Briggs, j’avoue). Mais je l’ai lu au complet. Et si j’ai râlé sur certains retournements de situation, changements de comportements abrupts et apparitions soudaines de personnages qui semblent avoir été déposés là juste parce que ça arrangeait l’autrice, j’ai quand même eu du plaisir. Oui, oui. Peut-être que la grincheuse en moi avait besoin de ça pour célébrer le début de l’été…
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