Une collection de quinze moments furtifs de ravissement. Quinze vœux pour un nouvel organe. Un deuil qui prend toute la place. Un demi-soleil pour sceller une amitié. L’élément déclencheur parfait. Une soirée comme une promesse. L’art de trouver sa place dans une fratrie de quinze. Une couleur nommée désir. Le plus beau et le pire moment de sa vie en deux secondes. L’enfant sandwich qui se sent oublié. Une absence qui coupe les jambes. Une lettre poétique pour clore une histoire remplie de peut-être. Une lettre d’un père à sa fille.
Recueil de nouvelles permettant de découvrir quinze voix d’auteurs et autrices différent·es, Quinze peut-être lu en entier ou de façon morcelée et vise un public intermédiaire.
Paru pour célébrer les quinze ans de la collection jeunesse atypique des éditions Leméac, ce collectif propose quinze textes très différents, mais tous portés par la force de la plume de leur auteur·rice.
C’est toujours un peu étonnant de lire un recueil de nouvelles écrit par un collectif parce que les sujets et les styles varient grandement. Mon conseil est donc souvent de lire ces œuvres de façon morcelée (et même dans le désordre, pour le plaisir, alternant des voix qu’on connait déjà et des voix qu’on découvre) et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait ici, savourant les quinze textes au fil du temps, sans presse, ce qui m’a permis, je pense, de vraiment profiter de chacun d’eux.
Il faut dire qu’au fil de Quinze, on passe de textes plus légers comme ceux de Simon à des récits plus sombres, comme le polar noir d’André Marois. On est dans les émotions douces et plus touchantes avec Maryse Pagé, on explore les petits détails qui deviennent poétiques dans l’œil de Kiev Renaud, on est percuté par les touches philosophiques disséminées par François Gilbert, on plonge dans les dynamiques relationnelles complexes et nuancées vues par Marc-André Dufour-Labbé, on déguste la douce poésie de Jonathan Bécotte.
« J’ai longtemps cherché une maison à habiter
Sans fantôme de nous » (J. Bécotte)
De façon générale, j’ai aimé mon voyage, appréciant particulièrement les textes avec des finales qui surprennent. J’ai reconnu dans ce format court les plumes des auteur·rices phares de la collection et je pense que ce recueil peut vraiment donner envie de les découvrir ou à tout le moins éveiller la curiosité. Pour ma part, j’ai été surprise, un peu déséquilibrée par la plume de Maxime Mongeon, beaucoup plus adulte selon moi, poétique dans la forme, étonnant par le choix du « tu » de la narration, interloquant dans le regard sur le corps féminin aussi. Et ça m’a donné envie de creuser… comme quoi, un recueil écrit par un collectif peut mener à d’autres lectures !
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