Le corps dans tous ses états

Est-ce qu’avoir accès à une variété de modèles grâce aux réseaux sociaux aide l’estime de soi ? Comment le sport modèle-t-il notre vision de notre corps ? Est-ce que le rapport au corps est différent chez les filles et les garçons ? En quoi la surexposition de soi en ligne joue-t-elle sur notre relation à nous-mêmes ? Y a-t-il un moyen de cesser de se juger et de se comparer aux autres au quotidien ?

Paru dans la collection Radar, qui propose des essais aux 15-25 ans sur des sujets d’actualité, Le corps dans tous ses états vise un public intermédiaire et avisé (puisque, par exemple, on parle de marchandisation des corps).

L’avis de Sophie

À qui cela sert-il qu’on ne se sente jamais assez bien, jamais assez bien dans notre corps ? Si on a sans cesse de nouveaux idéaux à atteindre ?

En abordant les différentes thématiques de l’essai par la théorie ainsi que via des entrevues éclairantes venant d’un panel d’intervenant·es diversifié·es en ce qui a trait aux origines, aux profils neurologiques et aux orientations sexuelles, Jessica Beauplat se penche sur différents aspects de sa thématique principale, toujours dans un esprit positif. Elle prend aussi la parole à certains moments plus directement, sous forme de témoignage, permettant à son lectorat de découvrir son propre parcours et les fluctuations de son rapport à elle-même, par exemple avec ses cheveux crépus (sur le sujet, je vous conseille d’ailleurs la BD Frizzy).

J’ai aimé que le sujet explore des avenues connues et d’autres plus surprenantes (comme les effets nocifs de certaines apps telles que Strava ou encore le très actuel Onlyfans). L’écriture est fluide, on se laisse porter et la lecture, morcelée ou intégrale, est n’est pas lourde même si les informations sont nombreuses.

En sort-on avec des pistes de solution ? Tout à fait. Pour ma part, je garde surtout en tête que c’est en outillant son œil critique sur les publicités, sur l’impact de nos réseaux et des corps qu’on y rencontre qu’on peut commencer à s’en détacher, puis à faire la paix avec son propre corps, par un mouvement qui nous convient, mais aussi simplement en prenant le temps de ressentir les choses.  

Merci à Écosociété pour le service de presse !